Eng Schoul, méi no bei de Leit : quinze directions de région pour une école plus proche des gens

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Claude Meisch, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse

Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a présenté le 29 novembre 2016 la restructuration de l’inspection de l’enseignement fondamental. Quinze régions viennent remplacer les vingt arrondissements d’inspection actuels. Elles seront gérées par des directions fonctionnant en équipe, composées d’un directeur et de deux à quatre adjoints.

Le découpage des nouvelles régions a été réalisé en prenant en compte le nombre d’élèves, le nombre d’enseignants, d’écoles, de communes, les distances entre les écoles,….

"Nous ne remplaçons pas l’inspecteur par un directeur isolé mais par des équipes de direction qui travaillerons de façon collégiale", a précisé le ministre. Ces équipes seront mieux à même de répondre aux nombreuses missions qui incombent actuellement aux inspecteurs, en particulier depuis la réforme de 2009 de l’enseignement fondamental. "Outre sa mission de gestion administrative et de surveillance pédagogique des écoles, l’inspecteur est dès lors devenu le supérieur hiérarchique des enseignants, il les encadre, il les conseille et il est à la fois l’interlocuteur du ministère, sa courroie de transmission sur le terrain et un interlocuteur essentiel pour les parents", a énuméré Claude Meisch.

Le cadre légal de la fonction de l’inspecteur n’a pourtant pas beaucoup évolué depuis 1912 et il est devenu quasiment impossible d’assumer toutes ces responsabilités. D’où le choix de mettre en place des équipes qui pourront coopérer et se répartir les tâches pour plus d’efficacité. Trois accents ont été cités:

  • une gestion du personnel plus moderne et personnalisée,
  • plus de disponibilité pour la collaboration avec les parents et
  • la prise en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers ou spécifiques.

Il s’agit là d’une nouvelle responsabilité. Les équipes multi-professionnelles seront partiellement intégrées au sein des directions de régions et rebaptisées "équipes de soutien des élèves à besoins éducatifs particuliers ou spécifiques" pour plus de réactivité. Elles travailleront en étroite collaboration avec les 150 instituteurs spécialisés dans la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers ou spécifiques qui seront affectés dans les écoles.

Un guichet unique dans les régions

Les directions de région ont aussi vocation à devenir un point de contact, un guichet unique dans chaque région pour tous les interlocuteurs de l’École fondamentale. Pour aller plus loin dans ce sens, des réflexions sont actuellement menées pour regrouper sous un même toit l’équipe de direction et d’autres services dépendant du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, que ce soit dans l’éducation formelle ou non-formelle.

"Des directions de région fortes apporteront la stabilité nécessaire aux écoles pour développer leur autonomie", a promis le ministre. Les comités d’école et leurs présidents seront ainsi largement soutenus dans le processus de développement de la qualité scolaire dans leurs établissements.  

"Le but de la réforme est de rapprocher l’école des gens", a lancé Claude Meisch.

Le président du collège des inspecteurs, Georges Ney, a évoqué "une nouvelle forme de gouvernance dans le système scolaire. Nous sommes désormais dans une logique d’administration pédagogique et nous sommes mieux armés pour nous adresser directement aux écoles et pas seulement aux enseignants isolément" a-t-il résumé.

L’avant-projet de loi afférent a été adopté par le conseil de gouvernement le 17 novembre 2016.

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