Réunion au Luxembourg du Conseil au niveau ministériel de l’Agence spatiale européenne (ESA)

  1. ©ESA/Stephane CORVAJA

    Marc Serres, ministère de l'Economie; Etienne Schneider, Vice-Premier ministre, ministre de l'Economie et Jean-Jacques Dordain, Directeur Général de l'ESA lors du Conseil ministériel de l'ESA
  2. ©ESA/Stephane CORVAJA

    Jean-Jacques Dordain, Directeur Général de l'ESA et Etienne Schneider, Vice-Premier ministre, ministre de l'Economie lors du Conseil ministériel de l'ESA
  3. ©ESA-S.CORVAJA

    Les ministres des Etats membres de l'European Space Agency lors du Conseil ministériel au Luxembourg

En date du 2 décembre 2014 a eu lieu au Kirchberg la session du Conseil au niveau ministériel de l’Agence spatiale européenne (ESA) co-présidée par le Luxembourg et la Suisse.

L'Europe s'est engagée sur un financement de 4 milliards d'euros pour construire Ariane 6, une nouvelle fusée plus compétitive qui devrait voler dès 2020. Cette somme inclut la construction d'un nouveau pas de tir à Kourou (Guyane) et l'évolution du petit lanceur Vega, dénommé Vega-C. Au total, l’Europe prévoit un budget global pour ses lanceurs de 8 milliards d'euros sur dix ans. L'objectif est de répondre aux impératifs du marché institutionnel européen et de rester concurrentiel sur le marché mondial des lancements de satellites.

En effet, de nouveaux prestataires de services de lancement non européens interviennent désormais sur le marché commercial et proposent des prix extrêmement compétitifs, ce qui remet en question le modèle économique d’Ariane 5. Ce lanceur a désormais à son actif plus de 60 tirs réussis d’affilée, a conquis plus de 50 % du marché commercial des services de lancement et a produit plus de 50 milliards d’euros de bénéfices économiques directs pour l’Europe.

Lors de la conférence de presse clôturant le Conseil ESA co-présidé par le Luxembourg, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie, Étienne Schneider, s’est félicité de l’accord trouvé : "C’était une journée très importante pour l’Agence spatiale européenne. Après des discussions parfois serrées mais constructives, nous avons finalement obtenu l’accord de différents États membres de procurer les fonds nécessaires à hauteur de 5,9 milliards d’euros pour assurer l’avenir des différents programmes de l’ESA."

En outre, le Conseil au niveau ministériel de l’ESA a décidé de poursuivre les programmes d’exploration, d’exploitation et de l’utilisation de la Station spatiale internationale (ISS). Les décisions prises par les ministres concernant l’exploitation future d’ISS portent sur un engagement de 820 millions d’euros jusqu’à fin 2017. Concernant la «destination mars», grâce aux contributions financières additionnelles, la mise en œuvre du programme «ExoMars» de l’ESA a été confirmée. Il prévoit deux missions martiennes et nécessite un investissement de 1,2 milliard euros.

Parmi les États membres, la France est le plus important contributeur financier aux futurs programmes de l’ESA, suivi par l’Allemagne. Outre sa contribution annuelle de près de 18 millions d’euros au budget annuel de l’ESA, le Luxembourg ne fera pas de contribution financière supplémentaire.

En 1985, le gouvernement luxembourgeois avait décidé de se lancer dans le secteur des technologies de l’espace en créant la Société européenne des satellites (SES), aujourd’hui un des acteurs majeurs du secteur. Ensuite l’ancrage du pays dans le secteur spatial s’est fait grâce à l’adhésion du Luxembourg à l’Agence spatiale européenne qui est devenue effective le 30 juin 2005. Ainsi, le Luxembourg est devenu le 17e État membre de l’ESA. Aujourd’hui la SES est un des plus importants clients commerciaux d’Arianespace, le fournisseur de services de lancement européen.

Actuellement, on compte au total près de 20 entreprises, opérant du Luxembourg, actives dans le secteur des technologies de l’espace. Beaucoup de ces entreprises bénéficient de la participation du Luxembourg à l’ESA. Elles fournissent des prestations aux différents programmes de l’Agence spatiale européenne permettant ainsi des retombées économiques au pays. 

Communiqué par le ministère de l’Économie

Dernière mise à jour