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Etude SOC2050
L’étude SOC2050, commandée par la Stratégie luxembourgeoise et menée par le LISER de novembre 2022 à août 2023, a évalué l’intérêt des citoyens pour une transition de la société et de l’économie luxembourgeoises vers une plus grande résilience et durabilité.
Cette initiative contribue à l’objectif des Nations Unies – Assurer des modes de consommation et de production durables (ODD 12).
Cette étude a porté sur 912 personnes qui ont participé à une étude en trois vagues pendant 10 mois et qui ont fourni de riches renseignements sur leurs comportements et attitudes envers la durabilité.
Quatre domaines ont été sélectionnés pour leur impact majeur sur la durabilité et leur empreinte carbone :
- consommation de viande,
- schémas de mobilité,
- consommation d’énergie domestique et
- acceptation des sacrifices financiers pour réduire son impact carbone.
Le sondage a également recueilli l’appui des participants à chaque vague en faveur de six politiques hypothétiques visant à réglementer ou à taxer les comportements non durables.
Le rapport SOC2050 décrit les résultats finaux de l’enquête longitudinale en ligne menée en 2023. Ces résultats contribuent à répondre à deux questions centrales.
La première question explore comment les facteurs sociodémographiques, les contraintes, les aspects psychologiques et les normes sociales influencent ces comportements et attitudes envers le développement durable. L’analyse a été enrichie en examinant les impacts des traits de personnalité et des biais comportementaux.
La deuxième question examine si des communications ciblées peuvent accroître l’intérêt d’une transition durable. Cette deuxième question est abordée au moyen d’un essai contrôlé randomisé dans lequel des traitements de l’information sont attribués aléatoirement aux participants.
Ces traitements fournissent aux participants des informations sur les comportements et attitudes durables dans la société, visant à corriger la sous-estimation répandue des efforts d’autres personnes, appelée "ignorance pluraliste".
SOC2050 souligne que le comportement pro-environnemental découle d’un mélange d’éléments sociodémographiques, de traits de personnalité et de perceptions sociétales. Les principaux moteurs sont l’enseignement supérieur, les orientations prosociales et le développement personnel. Bien que les contraintes de temps et de financement soient importantes, leur allégement ne garantit pas des actions durables et peut même avoir des effets non désirés.
Les messages fondés sur la peur, mettant en évidence les risques et les jugements sociaux pourraient également être contre-productifs, décourageant éventuellement l’engagement ou favorisant la résistance. Les stratégies qui mettent l’accent sur l’éducation et le renforcement des valeurs sociales positives semblent plus prometteuses.
Projet de compensation des émissions de carbone :
Un inconvénient des sondages est qu’ils sont fondés sur des rapports individuels faits en ligne, et non sur des observations réelles des comportements des gens. Pour pallier cette limitation potentielle, les participants à chaque vague ont eu la possibilité de donner une partie de leur compensation monétaire pour avoir participé à l’étude afin de contribuer à un projet de compensation carbone. Ce choix de don allait au-delà d’une simple déclaration puisqu’il a finalement été exécuté par la plateforme de sondage.