Interview de Francine Closener avec le Jeudi

"En ce qui concerne le MICE, nous avons constaté qu'il y avait encore de la marge"

Interview: Le Jeudi

Le Jeudi: "Dans le cadre du Nation Branding, quelle place occupe le tourisme?"

Francine Closener: "Le tourisme c'est l'endroit, si je puis dire, où l'on parle différemment du pays. Où l'on met en exergue ses atouts. C'est l'objectif également du Nation Branding. Par conséquent, le tourisme est intrinsèquement lié à cette démarche. Il s'agit maintenant de trouver cette identité qui doit dès lors aussi être mise en avant par les acteurs du secteur touristique."

Le Jeudi: "Dans le programme gouvernemental, la coalition exprime la volonté d'investir dans le tourisme de congrès. Pourquoi?"

Francine Closener: "Le tourisme MICE (Meetings, Incentives, Conferences and Exhibitions), ou tourisme de congrès, n'est qu'une partie du tourisme d'affaires. Ce dernier représente le plus gros volume de tout le secteur. Or, en ce qui concerne le MICE, nous avons constaté qu'il y avait encore de la marge. De plus, nous avons hérité d'un système de subsides quelque peu incohérent pour venir en aide à ceux qui veulent organiser des événements au Luxembourg. Pour cette raison, l'article budgétaire des subsides MICE a été transféré au ministère de l'Économie et des critères précis ont été élaborés pour décider de l'attribution de cet argent. La plupart des événements organisés chez nous génèrent entre 100 et 300 nuitées pour lesquelles nous pouvons débloquer un montant maximal de 35.000 euros. Evidemment, si ce cadre est dépassé, le montant peut être revu à la hausse."

Le Jeudi: "Pour l'instant, le tourisme de congrès bénéficie presque uniquement à Luxembourg-ville. Quelle croissance est acceptable?"

Francine Closener: "L'objectif est de développer le secteur, il faut donc mettre tout en oeuvre au niveau des infrastructures. Il y a des investisseurs qui sont intéressés pour construire des hôtels, mais il est trop tôt pour en parler dès à présent. Toujours est-il que j'essaie de développer le MICE en dehors de la capitale puisqu'elle ne peut accueillir toutes les conférences. Nous disposons de beaucoup d'endroits avec des salles de conférence de qualité. Il s'agit désormais de les recenser, de désigner des endroits stratégiques et de voir ce qu'il est possible de faire. En tout cas, il s'agit là d'une de mes priorités dans le domaine du tourisme."

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